L'évacuation du campement de plus de 3.000 migrants dans le nord-est de Paris, où ils logeaient dans des conditions difficiles, entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad, a commencé dans le calme vendredi matin.
Des centaines d'hommes étaient regroupés peu avant 6h, leur sac à la main, derrière un cordon de gendarmes, quai de Jemmapes, à l’endroit où se concentre la communauté Afghane.
82 bus devraient les transporter vers 74 centres d'hébergement à Paris et en banlieue, ainsi que vers des gymnases. Selon la préfecture de police, 600 policiers sont mobilisés pour cette évacuation.
Parmi les migrants les réactions sont mitigées, entre joie et crainte. "Je n'ai aucune idée de où on va. (…) L'important pour moi c'est d'avoir des papiers. Ca fait un mois que j'étais ici dans une tente, c'est bien de partir", se réjouit Khalid, 28 ans. Abderrahmane, un Guinéen de 19 ans, est lui un peu inquiet: “On emmène les gens où? A Paris ou en province? A 15hj'ai un rendez-vous à la préfecture”.
Un premier bus avec des migrants a quitté le campement vers 06H20, selon l'AFP.
Cette opération, qui intervient dans la foulée du démantèlement du camp de migrants de la “Jungle” de Calais, devrait se dérouler en deux temps, d'abord quai de Jemmapes, puis avenue de Flandres où campaient le reste des migrants, notamment des Soudanais et Erythréens