Le président Donald Trump a annoncé jeudi 1er juin une sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, au risque de provoquer une onde de choc mondiale pour les 194 autres pays signataires de ce texte historique. Après des semaines d’atermoiements, l’homme d’affaires septuagénaire tient ainsi une de ses promesses de campagne, au nom de la défense des emplois américains. « Afin de remplir mon devoir solennel de protection de l’Amérique et de ses citoyens, les Etats-Unis se retireront de l’accord de Paris sur le climat », a annoncé Donald Trump depuis la roseraie de la Maison Blanche, sous les applaudissements.
Il a redit qu’il ne « voulait rien qui puisse se mettre en travers » de son action pour redresser l’économie de la première puissance mondiale. « Je ne peux pas, en conscience, soutenir un accord qui punit les Etats-Unis (…). J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris », a-t-il insisté, ajoutant que son pays était prêt à négocier un nouvel accord climat. Donald Trump s’était engagé à abandonner un accord multilatéral scellé fin 2015 dans la capitale française et voulu par son prédécesseur Barack Obama, qui vise à limiter la hausse de la température moyenne mondiale. Ce dernier a aussitôt jugé dans un communiqué que son successeur « rejetait l’avenir ».
Les alliés républicains du président Donald Trump ont applaudi jeudi sa décision de se retirer de l’accord de Paris sur le climat. Leur base électorale n’en attendait pas moins. Selon un sondage YouGov réalisé pour le Huffington Post en mai, 46 % des électeurs de Donald Trump étaient favorables à un retrait de l’accord, et 22 % n’avaient pas d’opinion. A l’inverse 92 % des électeurs d’Hillary Clinton souhaitaient que les Etats-Unis y restent.