Après les attentats de Barcelone et Cambrils, qui ont fait 14 morts et plus de 100 blessés, les Espagnols et les touristes se sont réappropriés les Ramblas, l'artère emblématique de la principale ville de Catalogne désormais parsemée d'autels improvisés en mémoire des victimes du terrorisme. Parallèlement, l'enquête progresse à grands pas. Une cellule d'une douzaine de personnes a été identifiée.
On commence à y voir plus clair dans l’attentat survenu jeudi 17 août 2017 à Barcelone et les profils des responsables présumés commencent à se dessiner. Les enquêteurs catalans pensent que les auteurs constituaient une cellule à part entière, venant de la bourgade de Ripoll. Au total, on parle de 12 jihadistes.
Ce qui est frappant, c’est leur jeunesse, le fait qu’ils étaient tous Marocains, qu'ils n’avaient pas de revenus, pas d’expérience non plus. Ils n’ont pas été combattre en Syrie ou en Irak. A l’exception d’un seul, ils n’avaient pas d’antécédents judiciaires. Les policiers pensent qu’ils se sont radicalisés via les réseaux sociaux.
Autre quasi-certitude, les jeunes terroristes avaient l’intention de provoquer un massacre bien plus grand, en utilisant des bombonnes de butane placées dans des fourgonnettes. Cela n’a pas été possible à la suite d’une mauvaise manipulation des explosifs, faisant deux morts.
Il revient aux enquêteurs d'éclaircir quelques zones d’ombre. En particulier l’identité du conducteur de la fourgonnette ayant fait 14 morts à Barcelone. Est-il toujours en fuite, ou bien s’agit-il de Moussa Oukabir, 17 ans, tué par un policier catalan quelques heures après l'attentat dans la station balnéaire de Cambrils ?
Jeudi, 13 personnes ont été tuées dans l'attaque de Barcelone. Une fourgonnette a foncé dans la foule sur les Ramblas. Dans la nuit suivante, un deuxième attentat sur le même mode opératoire est survenu à Cambrils, à 120 kilomètres au sud. Une personne a succombé à ses blessures des suites de ce second acte.