Après d'intenses négociations à Munich, Moscou et Washington se sont également entendus sur une une aide humanitaire plus poussée pour les civils.
C’est un premier pas (très prudent) afin de relancer le processus de négociation interrompu entre le gouvernement de Damas et l'opposition. A Munich, dans la nuit de jeudi à vendredi, Russes et Américains se sont mis d'accord sur une cessation des hostilités en Syrie dans un délai d'une semaine et sur un meilleur accès à l'aide humanitaire pour les civils. Il a fallu cinq heures d’intenses négociations, entre le chef de la diplomatie américaine John Kerry et le ministre des Affaires étrangères russe SergueÏ Lavrov, pour parvenir à cette entente qui concernent toutes les parties liées au conflit syrien, à l'exception des groupes terroristes. Les négociations ont été particulièrement complexes, la méfiance régnant toujours entre Washington et Moscou, le premier soupçonnant le second d’exacerber le conflit.
La résolution adoptée dans la ville allemande fait donc état de deux points. En premier lieu, l'urgence humanitaire: un accès doit être rendu possible pour aider les populations de sept zones, notamment celle de Madaya, touchée par la famine. Selon les signataires du communiqué final, il s'agit "d'une première étape" avant qu'une aide humanitaire dans tout le pays soit possible.
Ensuite, un accord a été trouvé sur la mise en œuvre d'une "cessation des hostilités" (censée être moins compliquée à réaliser qu'un cessez-le-feu). John Kerry voudrait que ses modalités soient fixées "dans une semaine". Tous les belligérants de la guerre civile seraient concernés, "sauf les groupes terroristes", dont l’Etat islamique.