A 70 ans, l'ancien psychiatre serbe de Sarajevo qui plaidait non coupable des crimes de guerre commis en son nom en Bosnie de 1992 à 1995, vient d'être condamné à quarante ans de prison par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Vingt-quatre ans après le début de la guerre en Bosnie-Herzégovine, le leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic a été condamné à quarante ans de prison jeudi par la justice internationale à La Haye. Le procureur qui le poursuivait pour onze chefs d’accusations, dont deux de génocide, avait dans son réquisitoire réclamé la prison à vie pour l’accusé. C’est la première fois qu’un responsable politique de ce niveau est condamné par le Tribunal, une institution créée par l’Onu en 1993 avec l’idée que la peur du jugement pourrait convaincre les leaders de l’ex-Yougoslavie de faire cesser les violences déchirant la région depuis 1991.