La famille du chanteur Christophe a annoncé son décès, dans la nuit de jeudi 16 à vendredi 17 avril. L'interprète des incontournables "Aline" et les "Mots Bleus" est mort à l'âge de 74 ans des suites "d'un emphysème", une maladie pulmonaire.
Daniel Bevilacqua, de son vrai nom, avait été hospitalisé et admis en réanimation le 26 mars dans un hôpital parisien en raison d'une "insuffisance respiratoire", avant d'être transféré à Brest. "Christophe est parti. Malgré le dévouement sans faille des équipes soignantes, ses forces l'ont abandonné. Aujourd'hui, les mots se lézardent ... et tous les longs discours sont bel et bien futiles", écrivent dans un communiqué son épouse Véronique Bevilacqua et sa fille Lucie.
Covid-19 : la famille ne confirme pas
Véronique Bevilacqua n'a jamais fait mention de la maladie Covid-19 dans ses communiqués, et, interrogée au téléphone par l'AFP dans la nuit de jeudi à vendredi, elle a souligné qu'il était décédé "des suites d'un emphysème", une maladie pulmonaire. Le Parisien avait affirmé au moment de l'hospitalisation de Christophe que celui-ci avait été testé positif au coronavirus, ce que l'agent du chanteur n'avait pas confirmé.
"Aline", tube instantané, datait de 1965, mais le moustachu aux cheveux mi-longs était toujours dans l'air du temps et son aura incomparable intacte. Ses récents albums "Christophe, etc", volumes 1 et 2, sortis l'an passé, où il reprenait ses standards avec des interprètes de toutes générations, sont là pour le prouver.
"Le dernier des Bevilacqua est parti rejoindre les paradis perdus. Merci pour ce bout de chemin inoubliable", a écrit sur Facebook Pascal Nègre, ex-PDG d'Universal Music France, en référence à deux chansons de Christophe.
"Des beaux bas"
Avec son sens de la formule, Christophe résumait ainsi les affres de l'écriture musicale : "Je connais mes hauts et mes bas, j'ai eu des beaux bas". Infatigable, il travaillait déjà sur "un nouvel album original, 10 chansons, pas plus, qui a bien démarré aussi".
Pour parler de ses créations, celui que son amour de la vitesse avait privé de permis depuis longtemps conviait les journalistes au cœur de la nuit dans son appartement-musée, entre sa collection de juke box et sa table de poker.
"Il vivait confiné avant l'heure (rires), se souvient Jean-Michel Jarre. Quand on travaillait ensemble, on passait les nuits en studio, pendant trois-quatre mois, à la recherche du son ultime".
Avec AFP