L'affaire bouleverse les Etats-Unis à un point tel que le vice-président a pris sa plume et a publié, jeudi 9 juin, la lettre que Joe Biden a adressée à une jeune femme de 23 ans victime d'un viol sur le campus de l'université de Stanford, en janvier 2015. Cette nuit-là, son agresseur l'a traînée, inconsciente, derrrière une benne à ordures, puis l'a violée, avant de s'enfuir à l'arrivée de deux cyclistes, la laissant presque entièrement nue dans le froid.
L'affaire a été tranchée la semaine précédente par le juge Aaron Persky, du tribunal supérieur de Santa Clara, en Californie. L'agresseur, Brock Turner, un ancien étudiant de Stanford âgé de 20 ans,a ecope d'une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme. Il risquait pourtant jusqu'à quatorze ans de réclusion. Le magistrat a justifié ce choix en expliquant qu'il craignait qu’une peine plus lourde ait "un impact très grave" sur l'accusé.
Cette décision de justice particulièrement clémente scandalise une partie des Etats-Unis. A l'inverse, une autre partie défend le verdict et le violeur.