Au bout de quelques jours, Anne commence à ressentir des douleurs et des courbatures, avec de forts accès de fièvre et de diarrhée. Le dépistage effectué fin mars à l'hôpital confirmera malheureusement ses craintes... Elle est positive au Covid-19. Anne a cependant échappé à une forme grave du virus et n'a donc pas été hospitalisée, même si elle a constaté par moment une perte du goût et de l'odorat.
"Par rapport à ce que l'on voit, on peut se poser des questions mais au delà de la fatigue je n'étais pas plus inquiète, je faisais juste attention aux essoufflements", explique-t-elle, sans se douter de la suite des événements.
Après avoir passé deux semaines avec le Covid-19 et ne constatant aucune amélioration de son état, Anne décide de se rendre chez son médecin traitant. Après de nouvelles analyses, le couperet tombe... Elle apprend lundi qu'en plus du coronavirus, elle est également touchée par la dengue. Une double peine pour la jeune femme touchée par deux virus aux symptômes similaires.
Plus de 4 000 personnes ont été impactées par la dengue dans l'île depuis le début de l'année. Avec l'épidémie de coronavirus qui a déjà touché 410 personnes, la vigilance est d'autant plus de mise et les autorités sanitaires doivent redoubler d'effort.
Si Anne se dit très diminuée, son état n'est pour l'heure pas préoccupant. Elle tient à relativiser sa situation et salue le travail du personnel soignant dans cette crise sanitaire. Elle regrette cependant que les autorités sanitaires "aient mis trop longtemps à réagir", notamment au niveau de la prévention à l'arrivée à Gillot. Son expérience lui fait d'ailleurs questionner la situation actuelle à La Réunion. Elle se dit "perplexe" quant aux nombre de cas détectés. "Quand on dit qu'il n'y a que 410 cas, on trouve ce que l'on veut bien chercher" déplore-t-elle.
Source:Zinfos 974