Un hélicoptère a largué, dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 août, des bonbonnes de gaz toxique au-dessus de la ville de Sarakeb, à proximité de l’endroit où un hélicoptère russe a été abattu quelques heures plus tôt a dénoncé la Protection civile syrienne, un groupe humanitaire opérant dans les territoires contrôlés par les rebelles en Syrie. Selon un porte-parole, trente-trois personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont été intoxiquées par le gaz. Les bénévoles de la Protection civile qui se sont rendus sur les lieux de l’attaque à Sarakeb, localité de la province d’Idlib située dans le nord-ouest de la Syrie, soupçonnent que le gaz utilisé était du chlore, mais n’ont pas pu le vérifier.Selon le porte-parole de l’organisation, il s’agirait de la deuxième attaque au gaz toxique à Sarakeb. Le groupe suspecte également que du gaz chloré ait été à l’origine de neuf autres incidents dans la province d’Idlib depuis le début du conflit. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), proche de l’opposition, a également rapporté que des barils d’explosifs étaient tombés sur Sarakeb lundi dans la soirée, blessant de nombreux civils.
La Coalition nationale syrienne (CNS, opposition) a elle accusé le gouvernement de Bachar Al-Assad d’avoir mené une attaque au gaz toxique. Jusqu’à présent, Damas a toujours démenti de telles accusations. L’agence de presse officielle SANA a par ailleurs affirmé dans la journée que les rebelles avaient tiré des roquettes chargées de gaz toxiques sur un quartier du centre ville d’Alep tenu par les forces loyalistes, tuant cinq personnes et provoquant des gênes respiratoires chez huit autres personnes.Le ministère de la défense russe a annoncé lundi qu’un hélicoptère de transport de l’armée russe avait été abattu à proximité de cette même ville de Sarakeb, tuant ses cinq occupants. L’hélicoptère de transport militaire Mi-8 s’est écrasé après avoir livré, selon le Kremlin, une aide humanitaire vers la ville d’Alep.