Les Jeux olympiques de Rio ont pris fin dans une ambiance de carnaval à peine douchée par la météo capricieuse, dimanche soir, à l'issue d'une cérémonie de clôture dédiée à « l'art brésilien sous toutes ses formes », et plus particulièrement la musique. La ville a passé le relais à la capitale du Japon, Tokyo, où s'organiseront les Jeux de 2020.
Les rythmes brésiliens avaient déjà été au coeur de la cérémonie d'ouverture, voilà seize jours. Ils l'étaient à nouveau dimanche, lors d'une cérémonie conçue comme « un miroir dans lequel les Brésiliens peuvent se reconnaître ».
Sous la pluie battante et les rafales de vent, le stade Maracana était loin d'être rempli à 20h locales (23h TU), pour le spectacle lancé virtuellement par le pionnier franco-brésilien de l'aviation Alberto Santos-Dumont.
C'est Barbatuques, un groupe de percussions corporelles, qui a ouvert ce nouveau festival musical, des danseurs déguisés en aras esquissant à leurs pieds des images des lieux emblématiques de Rio, du Christ Rédempteur aux arcs de Lapa.
Il y en avait dimanche, bien évidemment, pour la musique populaire brésilienne, mais aussi pour les chants traditionnels des indiens Guarani ou encore la musique électronique matinée de sonorités locales, pendant le défilé des athlètes. Sur un air de Carmen Miranda, ceux-ci ont fait leur entrée derrière les porte-drapeau des 207 délégations réunis.
Puisqu'il était question d'art «sous toutes ses formes», la soirée s'est poursuivie par des évocations tantôt colorées, tantôt solennelles, de l'art préhistorique, du tissage, de la poterie, de la poésie...
Place ensuite aux incontournables: projection des meilleurs moments des Jeux, podium du marathon masculin, présentation des nouveaux élus à la Commission des athlètes du Comité international olympique (CIO). Et bien sûr, hommage aux volontaires.
L'hôte des JO-2020, Tokyo, a également eu droit, comme le veut la tradition, à ses douze minutes de gloire avant l'heure. La ville avait misé pour son show sur les technologies de pointe. Clou du spectacle, l'apparition au centre de la scène de Shinzo Abe, coiffé de la casquette du super plombier Mario, a déclenché l'hilarité du public.
Ironie météorologique, c'est une fausse pluie qui est venue éteindre la vasque olympique du Maracana, alors que le déluge avait finalement cessé sur Rio. La flamme carioca éteinte, la cérémonie s'est conclue sur une version en stade du carnaval de rue, avec son incontournable samba. Symbole de la « ville merveilleuse » saluée par Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), dans son discours de clôture.