La chancelière allemande Angela Merkel veut que l'Union européenne passe avec les pays nord-africains des accords de réadmission de migrants similaires au pacte controversé conclu avec la Turquie, explique-t-elle mardi dans la presse régionale.
L'accord avec la Turquie prévoit que le pays reprenne les migrants rejoignant illégalement la Grèce. En contrepartie, l'UE doit verser trois milliards d'euros pour aider Ankara à améliorer l'accueil des réfugiés, avec la possibilité d'une aide ultérieure du même montant. L'UE s'est aussi engagée, pour chaque Syrien renvoyé, à en "réinstaller" un autre depuis la Turquie.
Défendant une nouvelle fois cet accord dont elle a été l'un des principaux artisans, Mme Merkel a appelé à "travailler" pour qu'il reste en vigueur, malgré les tensions turco-européennes et le blocage sur l'exemption de visas pour les citoyens turcs.
La Turquie a menacé de ne plus appliquer cet accord crucial limitant l'afflux de migrants en Europe faute de libéralisation du régime de visa pour les Turcs.
Angela Merkel a aussi déploré la lenteur des Européens à se répartir les 45.000 migrants coincés à la frontière gréco-macédonienne, dont seuls 3.000 ont été accueillis par d'autres Etats membres.