La colère monte d’un cran en Corée du Sud. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi 12 novembre dans les rues de la capitale Séoul pour participer à l’une des plus grandes manifestations antigouvernementales depuis des décennies. Il s’agit de la troisième d’une série de protestations hebdomadaires contre la présidente Park, qui se bat pour sa survie politique.
Les organisateurs ont annoncé 1 million de participants, et la police, qui a dans un premier temps déclaré s’attendre à une foule de 170 000 personnes, mentionne la présence de 260 000 manifestants. Les autorités ont appelé au calme, et 25 000 policiers ont été déployés dans la capitale, bloquant tous les accès à la Maison Bleue, siège de la présidence. La manifestation du 12 novembre a commencé à 16 heures (8 heures, heure de Paris) devant l’hôtel de ville de Séoul. L’objectif : réclamer la démission de la présidente Park Geun-hye, empêtrée dans un retentissant scandale d’Etat.
La présidente Park est accusée d’avoir été sous la coupe d’une sulfureuse conseillère de l’ombre, Choi Soon-sil, qui aurait profité de son ascendant pour contraindre des groupes industriels nationaux, comme Samsung, à verser de larges sommes à des fondations douteuses, sommes qu’elle aurait ensuite utilisées à des fins personnelles.