
’est la dernière ligne droite pour un accord entre l’UE et Londres. Le président du Conseil européen Donald Tusk prend son bâton de pèlerin et visite plusieurs capitales européennes, lundi 15 et mardi 16 février, pour convaincre les sceptiques du pré-accord qu’il a présenté au début du mois. Un texte élaboré pour répondre aux revendications européennes censées éviter un éventuel « Brexit », une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Paris, Bucarest, Athènes, Prague et Berlin. En deux jours, Donald Tusk aura fort à faire. Le pré-accord est loin d'attirer tous les suffrages et le président du Conseil européen veut que sa proposition finale recueille le plus large soutien politique possible.
La France a déjà indiqué qu’il était hors de question de modifier les traités européens, ou d’entraver le renforcement de la zone euro dont le Royaume-Uni ne fait pas partie pour protéger les intérêts de la City, la place financière londonienne.
Le Premier ministre britannique David Cameron veut également restreindre pendant quatre ans les prestations sociales pour les ressortissants de pays ne faisant pas partie de l’Union européenne. Cette demande vise les travailleurs de certains pays d'Europe centrale et de l’Est. Et si elle inquiète ces pays, elle pourrait aussi inciter d’autres Etats membres à multiplier ce genre d'exemptions.
Autre concession de Donald Tusk : un « système de carton rouge » qui permettrait, sur décision d'un peu plus de la moitié des Parlements nationaux de l’Union, de stopper certains projets législatifs européens.
Le texte sera soumis au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union jeudi 18 et vendredi 19 février, à Bruxelles. Mais même si un accord est trouvé, la décision finale de rester ou non dans l'Union européenne reviendra aux Britanniques. Le référendum devrait avoir lieu en juin 2016.