Un camion a foncé lundi soir dans un marché de Noël dans le centre de Berlin, faisant au moins 12 morts et au moins 48 blessés, a indiqué la police. Le ministre de l'Intérieur a estimé qu'il y avait « beaucoup de raisons de penser » qu'il s'agissait d'un attentat.
Un camion a foncé lundi soir dans la foule près d'un marché de Noël à Berlin, faisant 12 morts et une cinquantaine de blessés, rapporte la police allemande, qui s'oriente vers la piste d'un attentat d'après les premiers éléments recueillis sur place, rapportent les médias locaux.
Le marché où s'est produit le drame se situe au pied de l'Eglise du souvenir de Berlin. « J'ai entendu un grand bruit et je suis allé vers le marché de Noël où j'ai vu des scènes de chaos, de nombreuses personnes blessées », a témoigné Jan Hollitzer, rédacteur en chef adjoint du Berliner Morgenpost, sur CNN. « C'était un vrai traumatisme ».
Des voitures de police et des ambulances ont convergé par dizaines vers la scène du drame. Selon un témoin, une touriste en visite à Berlin, le camion roulait à environ 40 km/h. Une opération de sécurité massive s'est mise en place dans la capitale allemande.
Le chauffeur présumé du camion a été arrêté, a annoncé un porte-parole de la police sur l'antenne de la chaîne NQ24. Un autre homme, Polonais, qui se trouvait avec lui dans la cabine du poids lourd, est mort. La chancelière allemande Angela Merkel a été informée de la situation par son ministre de l'Intérieur et le maire de Berlin. Selon la police, il n'y a « pas d'indice » d'une nouvelle menace pour la population.
« Je ne veux pas encore pour le moment prononcer le mot attentat même si beaucoup de raisons le laissent penser », a déclaré le ministre allemand de l'Intérieur à l'antenne de la chaîne publique ZDF.
L'attaque rappelle l'attentat de Nice, qui a fait 86 morts en France le 14 juillet dernier lorsqu'un poids lourd conduit par Mohamed Lahouaiej Bouhlel a foncé dans la foule réunie pour assister au feu d'artifice de la fête nationale. L'organisation Etat islamique s'était attribué la responsabilité du carnage.
L’Allemagne avait jusqu’à présent été plutôt épargnée par des attaques terroristes d’ampleur mais plusieurs attentats islamistes isolés ont été commis cette année. Les autorités estiment depuis des mois que leur pays est menacé. Beaucoup d’Allemands, sans céder à la panique, se disaient fatalistes que les attentats qui ont frappé leurs voisins finiraient bien par les toucher également.