Attentat de Saint-Pétersbourg: l'enquête avance à grands pas

 |  Posted by user  |  0

L'enquête sur l'attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg avance à grands pas. Les enquêteurs pensent avoir identifié le kamikaze qui serait responsable de l'explosion. Il s'agirait d'un jeune homme originaire du Kirghizstan, une république d'Asie centrale. Le comité d'enquête russe pense avoir identifié l'auteur de l'attentat qui serait lui-même mort dans l'explosion. Il s'agirait d'un citoyen russe d'origine kirghize. Les enquêteurs ont comparé les traces d'ADN trouvées sur une bombe qui n'a pas explosé avec l'ADN des personnes décédées dans l'attentat.

L'expertise génétique correspond à un jeune homme de 22 ans, originaire de la ville de Och au sud-ouest du Kirghizstan, une région où sévissent des mouvements islamistes. Si le suspect, qui ferait partie de la minorité ouzbèke du pays, est bien l'auteur de l'attentat, il serait le premier ressortissant d’Asie centrale à commettre un tel acte sur le sol russe. Un fait à nuancer puisque l'individu était citoyen russe et semble ne pas avoir vécu dans son pays d’origine.

Les services de renseignement kirghize ont en tout cas confirmé son identité. Il vivait à Saint-Pétersbourg avec son père et se serait rapproché de militants syriens depuis deux ans. Néanmoins, il n'avait pas été identifié comme radicalisé et aucune trace d'explosifs n'a été trouvée lors de la fouille de son appartement par les enquêteurs.

Il reste de nombreuses zones d'ombre dans cette enquête. La bombe qui a été désamorcée à temps a-t-elle été abandonnée par un kamikaze qui a paniqué ? Ou bien, comme le suggère une agence de presse russe, est-ce que le porteur de la bombe qui a explosé a déclenché son engin par accident, alors qu'il devait être déposé ailleurs ? Une hypothèse qui expliquerait pourquoi l'explosion a eu lieu à 14h40 heure locale et non à un horaire de forte affluence, ce que préfèrent habituellement les kamikazes.

Les enquêteurs cherchent également à savoir si le suspect avait des complices. D'après un journal, les autorités auraient été informées par un ancien jihadiste des risques d'attentat, mais n'ont pas eu le temps de démanteler le réseau.