Au moins 30 personnes ont été tuées et près de 100 blessées dans un attentat à la bombe en plein mariage, samedi 20 août dans la soirée, à Gaziantep, ville du sud-est de la Turquie proche de la frontière syrienne.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé dimanche que l’organisation de l’État islamique (EI) était "probablement l'auteur" de l'attentat, jugeant dans un communiqué qu'il n'y avait "aucune différence" entre le prédicateur en exil Fethullah Güllen, qu'il accuse d'avoir ourdi le coup d'État raté du 15 juillet, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et l’EI.
"Notre pays, notre nation ne peuvent que réitérer un seul et même message à ceux qui nous attaquent : vous échouerez !", a écrit le chef de l'État turc. La Turquie, a-t-il encore martelé, ne cédera pas à la "provocation" que constitue l'attentat de Gaziantep et fera, au contraire, preuve d'"unité, de solidarité et de fraternité".
Sur la chaîne de télévision CNN-Turk, le gouverneur de la province Ali Yerlikaya a indiqué dans la nuit de samedi à dimanche que le bilan s'élevait à au moins 30 morts et 94 blessés. Il avait évoqué auparavant "un affreux attentat terroriste", peut-être perpétré par un kamikaze, "lors d'un mariage".
Le vice-Premier ministre Mehmet Sismek, également député de Gaziantep, a jugé "barbare d'attaquer un mariage". "L'objectif de la terreur est d'effrayer les gens, mais nous n'accepterons pas cela", a-t-il dit à la télévision. Il a lui aussi évoqué la possibilité d'un attentat-suicide.