
Boris Johnson a indiqué, jeudi 30 juin, qu’il renonçait à se présenter à la succession de David Cameron. Boris Johnson a été le chef de file des pro-« Brexit » et il faisait à cet égard figure de candidat naturel, même si près de 60 % des députés conservateurs ont voté pour un maintien dans l’Union européenne.
Enumérant les tâches qui attendent le futur chef de gouvernement britannique, Boris Johnson a déclaré avoir « conclu que cette personne ne peut pas être moi ». Le ministre de la justice, Michael Gove, favorable au « Brexit » a annoncé qu’il postulait, ainsi que la ministre de l’intérieur, Theresa May, qui a solennellement annoncé sa candidature dans une déclaration à Londres jeudi. Mme May, 59 ans, qui s’est posée en candidate de rassemblement face à la candidature attendue du chef du camp pro-Brexit Boris Johnson, a exposé sa vision de la sortie de l’UE en précisant que le déclenchement du processus ne devrait « pas intervenir avant la fin de l’année ».
Les candidats à la tête du Parti conservateur, et donc au poste de premier ministre, avaient jusqu’à midi pour se déclarer. David Cameron a annoncé son départ au lendemain du référendum perdu sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. M. Cameron ayant annoncé qu’il ne souhaitait pas s’occuper des modalités de sortie, il reviendra à son successeur au 10, Downing Street de négocier les conditions de la séparation lors d’une période de grande incertitude pouvant s’étaler sur deux ans.