COP21: la pression s’accentue pour parvenir à un accord.

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Les pourparlers continuent ce 8 décembre au Bourget. Lundi, les ministres de plus 190 pays ont repris les négociations en mains, avec l'objectif de parvenir à un accord universel d'ici vendredi prochain, au plus tard, qui permette de limiter le réchauffement climatique à deux degrés. La présidence française a mis en place des groupes de travail thématiques pour accélérer les négociations, mais pour l'instant sans grand succès.

Les choses sérieuses commencent à la COP21. Depuis dimanche soir, quatre groupes de travail, chacun encadré par deux facilitateurs, sont penchés sur les questions qui fâchent : ce lundi, ils ont présenté leur premier rapport au comité de Paris, une instance qui réunit toutes les délégations.

Le ministre gabonais des Affaires étrangères Emmanuel Issoze Ngondet encadre le groupe sur le financement. Il reconnait que la question de l'aide financière réclamée par les pays en développement fait encore débat. « D'une manière générale, il y a un accord sur la nécessité d'inclure cette notion dans l'accord. Mais des divergences persistent sur la question de savoir comment cette notion sera mise en oeuvre de façon à satisfaire tout le monde », résume-t-il.

Autre point de friction qui n'est pas encore résolu : l'objectif climatique à long terme. « Les petits Etats insulaires militent pour un objectif climatique qui veut limiter le réchauffement à 1,5 degré. Je ne crois pas que cette revendication pourra aboutir à un consensus. Mais nous devons respecter leur souhait », estime Hideaki Mizukoshi, de la délégation japonaise.

Selon ce diplomate japonais, on se dirige plutôt vers un objectif de deux degrés qui sera retenu dans l'accord. Sachant que les engagements actuels des Etats ne permettent pas de l'atteindre.

Les principaux obstacles restent à surmonter

Parmi les obstacles à franchir, analyse notre envoyée spéciale au Bourget, Christine Siebert, la question de la différenciation, par exemple, qui concerne la responsabilité historique des pays développés, par rapport aux émissions de gaz à effet de serre ou encore les questions de financement et du transfert des technologies, et, enfin, les actions à mener avant 2020, date à laquelle l’accord entre en vigueur.

On est donc maintenant dans la phase dure des négociations : une centaine de ministres essayent de trancher ces nombreuses questions qui restent ouvertes. Et le temps presse : trois jours pour présenter un texte, puisque Laurent Fabius souhaite que l'accord soit finalisé ce jeudi. Ainsi Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a exhorté les négociateurs : « La catastrophe climatique nous guette. Le monde a les yeux rivés sur vous. Le monde attend autre chose de vous que des demi-mesures. »