Il y a un an, jour pour jour, le Brésil connaissait sa pire catastrophe environnementale : un barrage dans l'Etat du Minas Gerais a cédé sous la pression de tonnes de litres de boue toxique issue de l'extraction minière. Dix-neuf personnes ont été tuées par cette coulée de boue toxique, plusieurs villages ont été engloutis ainsi que toute la faune et la flore de la région. Un an après, 21 personnes ont été inculpées et plus de 600 personnes vivent toujours dans l'attente d'un nouveau logement.
Des milliers de personnes ont intenté une action en justice contre l'entreprise Samarco, gestionnaire du barrage et les deux actionnaires, le géant minier brésilien Vale et l'australien BHP Billiton. La justice brésilienne a déjà inculpé 21 personnes pour homicide, le procureur José Leite Sampaio a justifié sa décision : « de manière délibérée, leur priorité a été le profit plutôt que la sécurité ».
La catastrophe a fait 19 morts et causé des dommages matériels et financiers estimés à 20 millions de reais, plus de 5 millions d'euros. Samarco, Vale et BHP Billiton devront également financer la relocalisation de centaines d'habitants. Mauro est vice-président de l'association des habitants de Bento Rodrigues, l'un des villages dévastés par la coulée de boue: «Nous avons choisi de nous installer à Lavoro à 10 km et nous voulons reconstruire presque à l'identique le village : les mêmes maisons, les mêmes terrains, les mêmes voisins. Pour que cet endroit nous rappelle ce qu'était Bento Rodrigues par le passé».
Les dommages sur l'environnement sont considérables : 32 millions de mètres cube de boue se sont infiltrés dans la forêt Atlantique, dans le fleuve Rio Doce, tuant des milliers de poissons, avant de se répandre sur le littoral de l'océan Atlantique.