Election présidentielle au Ghana: une course à sept

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Les Ghanéens vont aux urnes ce 7 décembre pour élire leur nouveau président. Pour la course à la Flagstaff House - le palais présidentiel - sept candidats sont en lice, dont l’actuel chef de l’Etat John Dramani Mahama. Ce dernier est arrivé à la tête du pays en 2012 après la disparition de son prédécesseur John Atta Mills avant la fin de son mandat de 4 ans.

La course devrait surtout se jouer entre le président sortant, candidat pour le Congrès national démocratique (NDC), et le leader de l’opposition, Nana Akufo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP), qui lui se lance pour la troisième fois dans la course présidentielle. Le scrutin à un tour s’annonce particulièrement serré, compte tenu de la popularité en chute libre du président Mahama à cause d’une économie en berne.

John Dramani Mahama, président sortant : Arrivé au pouvoir il y a quatre ans et demi, ce chrétien originaire du nord du Ghana est un homme du sérail. Il est né en 1958 dans une famille très politisée, avec un père qui fut secrétaire d’Etat dans le gouvernement du légendaire premier président du Ghana, Kwame Nkrumah. Lorsqu’en 1966, ce dernier fut renversé par un coup d’Etat militaire, son ministre Emmanuel Adama Mahama fut arrêté et emprisonné par les nouvelles autorités.
 
John Dramani Mahama évoque ces événements dans son autobiographie intitulée Mon premier coup d’Etat. Ce sont ces turbulences politiques des premières années de l’indépendance ghanéenne qu’il a vécues de près qui ont forgé son attachement aux valeurs de la démocratie, a-t-il raconté. Cette prise de conscience politique, acquise très tôt, le poussera plus tard à interrompre sa carrière professionnelle qu’il avait débutée en tant que responsable des relations publiques à l’ambassade du Japon au Ghana, pour entrer dans la vie politique.
 
Malgré les nombreuses réussites du gouvernement ghanéen sous la présidence Mahama, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, du logement, de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, ce premier mandat du président Mahama n’a pas été un franc succès. Il a été entaché par le ralentissement de la croissance économique, la montée du chômage et des scandales de corruption au sein de la justice et du gouvernement.