Espagne: la cellule jihadiste "démantelée", un homme encore en fuite.

 |  Posted by r.gopaul  |  0
Barcelona attack

Une cellule "démantelée" selon les autorités, mais un homme encore en fuite: la traque d'un des derniers membres du groupe qui a commis les attentats de cette semaine en Espagne, revendiqués par le groupe Etat Islamique, se poursuivait samedi.

Après l'avoir fait pour l'attentat à la camionnette-bélier de jeudi à Barcelone dont le bilan est de 13 morts et de plus de 120 blessés, l'organisation jihadiste a revendiqué samedi la responsabilité de celui de Cambrils, qui a fait un mort et six blessés, vendredi juste après minuit.

L'EI a en outre revendiqué l'attaque au couteau qui a fait samedi sept blessés à Sourgout, en Sibérie.

En Espagne, "la cellule a été démantelée", s'est empressé d'affirmer le ministre espagnol de l'Intérieur Juan Ignacio Zoido.

Mais la police catalane a tenu à nuancer, rappelant qu'"une personne (faisait) toujours l'objet d'un avis de recherche". La cellule, avait indiqué un responsable de la police vendredi, compterait une douzaine de personnes.

Un dispositif était d'ailleurs en cours samedi soir en Catalogne, qui impliquait des barrages en relation avec l'enquête, a annoncé la police.

Samedi, l'imam Abdelbaki Es Satty du village catalan de Ripoll, d'où sont originaires une partie des auteurs présumés des attaques --des enfants d'immigrés marocains--, était au centre de toutes les attentions, la presse s'interrogeant sur son rôle dans l'éventuelle radicalisation très rapide des auteurs.

Le domicile de l'homme, qui a disparu depuis mardi, a été perquisitionné à l'aube, selon Nourddem, son colocataire qui a assisté à l'opération de police.

Et, pendant ce temps, les policiers recherchaient toujours Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans dont la photo a été diffusée.

Le roi d'Espagne Felipe VI a voulu redonner confiance.

Il s'est recueilli devant un autel improvisé fait de fleurs et de bougies rouges sur les Ramblas, la fameuse avenue de Barcelone visée par l'attentat.

Le monarque a repris l'expression devenue le slogan d'une ville qui refusait samedi soir de perdre sa joie de vivre: "Nous n'avons pas peur".

"Et nous n'aurons pas peur à l'avenir", a-t-il déclaré après s'être rendu avec son épouse Letizia au chevet des blessés, dont 12 sont entre la vie et la mort, dans les deux hôpitaux de Barcelone.

Sur cette avenue emblématique, la vie a doucement repris son cours samedi. Une colonne de taxis jaunes a défilé en klaxonnant, avec des pancartes "No tinc por", "je n'ai pas peur" en catalan, et des ballons blancs.