L'Angleterre, déjà qualifiée pour l'Euro-2016, a maintenu son bilan parfait et décroché vendredi contre l'Estonie sa 9e victoire (2-0) en autant de matches dans le groupe E des éliminatoires.
La sélection de Roy Hodgson, logiquement 1re avec 27 points, ira donc lundi en Lituanie pour rejoindre le cercle très fermé des équipes qui ont remporté tous leurs matches de qualification.
Son adversaire, 4e avec dix points et trois de moins que la Slovénie, 3e, mais une bien plus mauvaise différence de buts, a lui dilapidé ses dernières chances de grappiller une place de barragiste.
Sans Rooney, blessé mais venu pour toucher des mains de Sir Bobby Charlton son prix de meilleur buteur de la sélection depuis son 50e but contre la Suisse il y a un mois, les Trois Lions ont contrôlé les débats, cherché à mettre du rythme mais manqué de précision devant.
Notamment son remplaçant Kane, décidément pas au mieux de sa forme après son année faste. Du coup, c'est Walcott qui, comme à Arsenal, s'est chargé en pointe de débloquer la rencontre.
Parfaitement servi par Barkley, l'attaquant-ailier a fait preuve de sang-froid et inscrit (45e) son 7e but sur les neuf derniers matches, toutes compétitions confondues.
En deuxième période, la bonne entrée de Vardy a permis à Sterling de creuser tardivement le score (85e).
Car effectivement Roy Hodgson avait sorti une équipe de joueurs habitués aux seconds rôles, soit pour les voir à l'oeuvre, soit pour les relancer.
Son pari est donc gagné.
Par contre, il y a peu de chance que sa série de 14 matches d'invincibilité survive aux prochains rendez-vous de prestige (Espagne et France en novembre, Allemagne en mars) avec une telle politique d'essais.
En revanche, cela peut lui donner de précieux enseignements sur son groupe en vue du sommet estival qui suivra, alors que l'Angleterre continue d'accuser un déficit de confiance en phase finale.