François Hollande se rend au Vatican ce mercredi. Une visite privée qui fait suite à l'assassinat du père Hamel. C'était il y a un mois environ, le 26 juillet dernier, dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, en Normandie. L'attentat avait été revendiqué par l'organisation Etat islamique. Depuis, le chef de l'Etat cultive son image de protecteur de la Nation.
La première et dernière visite de François Hollande au Vatican remonte à il y a plus de deux ans et demi. Les relations avec le Saint-Siège n'étaient pas au beau fixe refroidies notamment par la polémique autour du mariage pour tous en 2013 et la nomination voulue par Paris d'un ambassadeur catholique pratiquant et homosexuel. Nomination refusée par le pape François.
Mais après l'assasinat du père Hamel, François Hollande - qui se dit athée et attaché à la laïcité - a voulu envoyer un message fort aux catholiques de France. D'abord, un appel téléphonique au pape François, puis sa présence à Notre Dame de Paris pour la messe solennelle en hommage à la victime. Et maintenant cette audience privée au Vatican. Le chef de l'Etat se montre ouvert au dialogue. Face à la menace d'une guerre de religion, il se pose en rassembleur.
Cette visite viendra aussi sceller la réconciliation entre la France et le Vatican. François Hollande et le Pape se retrouvent sur certains sujets comme l'environnement et la lutte contre le terrorisme. Surtout, le Saint-Père dispose d'une aura certaine sur la scène internationale dont François Hollande, au plus bas dans les sondages, aimerait sans doute bénéficier.