Gabon: Jean Ping appelle ses partisans à une «résistance active»

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Le bras de fer continue au Gabon entre pouvoir et opposition. Ce jeudi 29 septembre, Jean Ping s'est de nouveau adressé à ses partisans. L'opposant reste toujours sur ses positions. Il sera l’invité Afrique de RFI ce vendredi, à partir de 6h43, heure de Paris.

Alors que coup sur coup, son camp a subi le verdict de la Cour constitutionnelle et l'investiture d'Ali Bongo, Jean Ping résiste et lance même une offensive. A son domicile, devant les caméras et ses partisans rassemblés autour de sa piscine, l’opposant est arrivé sourire aux lèvres, en esquissant quelques pas de danse. Mais dès qu'il a pris le micro à la tribune, le ton a changé. Il a de nouveau dénoncé ce qu'il appelle un « coup d'Etat militaro-électoral » du pouvoir. Et il a affiché sa détermination à assumer ses responsabilités de président élu.

Jean Ping a donc campé sur ses positions. Il ne reconnaitra pas la victoire du président Ali Bongo qui, dit-il, a les mains souillées du sang des Gabonais. Quant au gouvernement d'union proposé par le pouvoir, sans surprise, il l'a balayé d'un revers de main. « Quel dialogue ? Avec qui, et dans quel but ? Voilà quelqu’un qui a été désavoué par le peuple et battu par les urnes, qui demande à celui à qui il a volé l’élection de venir dialoguer avec lui. Il le demande de surcroit le revolver sur la tempe, les hélicoptères d’attaque et les Mirage volant à basse altitude au-dessus de nos maisons. Nous n’irons à aucun dialogue sous l’égide de cet imposteur », a lancé Jean Ping.

Ces propos contrastent avec ceux prononcés quelques heures plus tôt par le nouveau Premier ministre. Emmanuel Issoze-Ndonget a confirmé que son équipe serait dévoilée dimanche. Il déclare que les contacts sont en cours en vue de former un gouvernement d'ouverture. « J’ai été instruit de proposer un gouvernement largement ouvert aux forces vives de la nation qui répondent aux exigences d’une République plus juste et plus solidaire. Les consultations relatives sont en cours, en particulier avec toutes les forces politiques du pays, ainsi qu’avec la société civile », a indiqué Emmanuel Issoze-Ndonget.