La Grande barrière australienne a en fait beaucoup plus souffert que ce que l'on craignait de deux épisodes consécutifs de blanchissement de ses coraux, ont averti lundi des scientifiques.
La hausse des températures de l'eau en mars et avril, induite par le réchauffement climatique, a généré en 2016 le pire épisode de blanchissement de coraux jamais connu par le récif de 2.300 kilomètres, inscrit en 1981 au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Les premières estimations aériennes et sous-marines avaient laissé penser que 22% des coraux situés en eaux de surface avaient été détruits en 2016. Mais cette estimation a été révisée à 29%. Et la situation risque de s'aggraver avec l'épisode de blanchissement actuellement en cours.
Le blanchissement des coraux est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration. Il est provoqué par la hausse de la température de l'eau, qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur et ses nutriments.
Les récifs peuvent s'en remettre si l'eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.
L'épisode de blanchissement en cours est le quatrième après ceux de 1998, 2002 et 2016.
Le blanchissement concerne également des coraux vivant dans des zones plus profondes qui ne sont pas évaluées par les plongeurs.
La zone la plus touchée est un secteur au nord de la localité touristique de Port Douglas, où 70% des coraux des eaux de surface ont péri.