Hippisme : le huis clos privilégié pendant au moins deux semaines

 |  Posted by Dasa Appalasawmy  |  0

L’industrie hippique, comme tous les autres secteurs de l’économie, est frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19 qui sévit actuellement. Les dirigeants du Mauritius Turf Club (MTC) pense déjà à l’après. Ils travaillent sur un plan pour débuter la saison 2020 mais également pour pouvoir faire face aux difficultés financières. La compétition aurait dû reprendre le 21 mars dernier (43 journées) mais les premiers cas de Covid-19 ont forcé le renvoi.

L’organisateur des courses hippiques mauriciennes a déjà fait une demande à la Gambling Regulatory Authority (GRA) afin de débuter la saison à huis clos. Cela, après la levée du confinement (qui a été étendu jusqu’au 4 mai 2020). La GRA ne devrait pas se réunir pendant cette période pour prendre une décision.

Les entraîneurs ont fait connaître leurs positions au club. Les chevaux auront besoin d’au moins trois semaines pour être prêt à courir après le confinement même si les coursiers se sont entrainés pendant le couvre-feu sanitaire(du maintenance work). Une accélération du travail à Port Louis et à Floréal aurai été notée ces derniers jours. De ce fait, un début de saison pour la première semaine de juin semble l’option la plus probable (si le confinement est levé le 5 mai). Cependant, la Duchesse, première course classique, n’aura pas lieu de sitôt.

Les dates possibles

Deux dates peuvent être considérer dans les conditions actuelles pour une reprise à huis clos (sans public). Le samedi 30 mai ou le samedi 06 juin. Vraisemblablement, il devrait y avoir plus de week end de courses. Si le MTC arrive à organiser un week-end par mois, 32 à 35 journées peuvent se dérouler avec une date de fin de compétition le 12 ou le 13 décembre. Une pause (celle prévu dans le calendrier initial) pourrait être maintenu le 15 août. Le MTC a fait savoir qu’il dévoilera son plan pour cette saison une fois l’aval des autorités obtenu pour aller de l’avant avec le huis clos. Mais, si le modèle de Hong Kong est appliqué, seuls les jockeys en action, les entraîneurs, les officiels, les palefreniers et les journalistes hippiques seront admis au champ de mars. Une chose semble inévitable : les difficultés à réunir des sponsors pour les différentes journées et une réduction dans les stakes money.

Les paris

A ce stade, les paris par téléphone sont privilégiés. Donc, les totes et les compagnies de betting pourront opérer sans grande difficulté. La question reste les bookmakers. Ils sont une trentaine à opérer au champ de mars et la situation les concernant reste flou pour l’instant.

Les jockeys

Tout porte à croire que nous aurons principalement les jockeys mauriciens en action cette année. Derreck David(RameshwarGujadhur) et Cédric Ségeon(Patrick Merven) habitent à Maurice et seront donc en compétition. Olivier Plaçais (Gujadhur) avait débarqué le 5 mars dernier. Pour des raisons familiales, compte tenu que son écurie avait aussi cessé l’entrainement, il est rentré en France. Son retour dépendra beaucoup des circonstances.

Les autres pays

Que font les autres pays ? Les courses se déroulent dans certains pays du monde, toujours à huis clos. Quelques hippodromes australiens maintiennent la compétition tout comme Hong Kong et Japon, des exemples mondiaux en matière d’organisation hippique. Les jockeys et autres préposés sont testés régulièrement. Les contrôles sont très stricts avec l’accès limité. D’autres pays ont déjà présenté un plan de reprise à l’instar de l’Afrique du Sud et l’Angleterre. Les Sud-Africains souhaitent reprendre le 1er mai alors que la situation en Grande Bretagne est plus compliqué. La reprise pourrait ne pas intervenir avant le mois de juin. Des réductions en stakes money sont à noter dans plusieurs juridictions hippiques.

Texte : Rajiv Gunputh