La veuve d’un policier chargé de la protection des journalistes de l’hebdomadaire satirique a déposé une plaine. Elle fait suite à de possibles dysfonctionnements de sécurité liés à la rédaction et à la protection de ses journalistes. Plusieurs hauts responsables policiers auraient été entendus.
La peine qu’elle endure est plus que jamais le moteur de son combat. Ingrid Brinsolaro, veuve du policier chargé de la protection de Charb, décédé le 7 janvier 2015 sous les balles des frères Kouachi, poursuit son marathon judiciaire pour faire la lumière sur les conditions de la mort de son compagnon. Au début du mois de janvier dernier, soit près d’un an après la tuerie de Charlie Hebdo, la jeune femme déposait plainte pour “homicide volontaire”, visant ainsi, et selon elle, le manque de sécurité entourant les locaux de la rédaction de Charlie situés dans le XIe arrondissement de la capitale.
Alors que Franck Brinsolaro et son collègue Christophe S. assuraient la protection de Stéphane Charbonnier, la garde statique policière présente à l’entrée du bâtiment avait été allégée quelques semaines avant l’attaque. Ainsi, la présence continue d’un camion de police – comme décidée dans un premier temps - avait laissé place à une garde mobile qui passait devant les locaux environ toutes les demi - heures.