
L'offensive des forces irakiennes et des combattants kurdes pour tenter de reconquérir Mossoul a progressé dimanche. L'armée irakienne traque l'organisation État islamique repliée à Kirkouk. L'ONU reste inquiète pour les populations civiles.
Les forces irakiennes gagnent du terrain. Dimanche 23 octobre, elles ont progressé en direction de Mossoul malgré les tireurs embusqués et les explosions de voitures piégées, tout en essayant de contrer les attaques de l’organisation État islamique (EI) à Kirkouk et ailleurs dans le pays.
Quelque 10 000 combattants kurdes, élément clé dans la bataille pour reconquérir Mossoul, la grande ville du nord devenue le dernier bastion de l'EI en Irak, ont avancé pour reprendre aux jihadistes la ville de Bachiqa, au nord-est de Mossoul.
De son côté, la Turquie a affirmé que les peshmerga avaient requis son aide. Elle a indiqué avoir fourni un soutien avec de l'artillerie, des chars et des mortiers depuis la base de Bachiqa, où elle maintient des soldats pour entraîner des forces irakiennes en vue de la prise de Mossoul. Des déclarations qui interviennent un jour après que le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a rejeté toute participation turque pour reprendre la ville.
Au-delà de Mossoul, les États-Unis, qui mènent une coalition internationale anti-jihadistes, ont indiqué vouloir lancer rapidement une opération parallèle pour déloger l'EI de la ville syrienne de Raqqa. "Nous voulons voir une opération d'isolement (de l'EI) à Raqqa dès que possible", a déclaré le chef du Pentagone, Ashton Carter, au cours d'une visite en Irak. "Il y aura une certaine simultanéité dans les deux opérations", a-t-il insisté.
Le secrétaire à la Défense a par ailleurs déclaré que la destruction des capacités de l'EI de planification d'attentats à l'étranger restait "la plus haute priorité de la coalition", soulignant les éliminations récentes de plusieurs dirigeants de l'organisation jihadiste.
Mossoul et Raqqa sont les dernières grandes villes encore contrôlées par l'EI, qui a perdu une bonne partie des localités conquises en Irak et en Syrie lors de son offensive éclair en 2014.
Plusieurs milliers de civils fuyant les combats se sont réfugiés dans des camps pour déplacés au sud de Mossoul. "Plus de 5 000 personnes sont actuellement déplacées et ont besoin d'assistance humanitaire", ont indiqué les Nations unies dimanche.
Les combats se déroulent actuellement dans des zones peu peuplées mais un exode massif est à craindre lorsqu'ils toucheront l'agglomération. Un million de personnes pourraient être déplacées, provoquant une urgence humanitaire sans précédent dans un pays où plus de trois millions de personnes ont déjà été obligées de fuir leurs maisons depuis le début 2014.
Avec AFP







