
Comme tous les 1er janvier, la présidence du Conseil de l’Union européenne change de main. Cette année, c’est la Bulgarie qui succède à l’Estonie. Un petit pays d’un peu plus de 7 millions d’habitants, où le PIB par habitant est de seulement 7 300 euros, mais fortement pro-européen. Le pays veut jeter des ponts entre l'est et l'ouest du continent. Entrée dans l'UE il y a dix ans, en proie à la corruption, la Sofia mise sur ces six mois de présidence pour améliorer son image. Pour l’Union européenne, cette présidence tournante semestrielle marque le début d’une période de 18 mois particulièrement périlleuse, estime notre bureau à Bruxelles. À la Bulgarie, sans expérience préalable de son rôle, succédera à l’été l’Autriche, dont les postes-clés du gouvernement fédéral sont confiés à des membres de l’extrême droite, et dans un an, la Roumanie, qui n’est guère mieux parée que sa voisine bulgare.