La communauté internationale mobilisée contre la piraterie dans l’Océan indien

 |  Posted by Willina Omva  |  0

La 21e session plénière du Groupe de contact (GCPCS) sur la piraterie aux large des côtes de la Somalie (GCPCS) s’est tenue du 12 au 13 juillet 2018 au siège du Bureau de l’ONU à Nairobi. C’est le ministre des Affaires étrangères et président de la Commission de l’Océan indien (COI), Vishnu Lutchmeenaraidoo, qui préside le GCPCS. La communauté internationale a, lors de cette réunion, réitéré sa volonté de mobiliser encore plus d’efforts pour venir à bout du problème de la piraterie dans cette partie du monde.  La participation rehaussée à cette session plénière illustre l’engagement actif de la communauté internationale à la sécurité dans l’Océan indien. Cette réunion a vu la participation des pays de la région Océan indien occidental et Afrique de l’Est mais aussi d’autres pays dont l’Australie, la Chine, la France, les Etats-Unis, l’Inde, le Pakistan, le Japon, la Russie, l’Arabie Saoudite, la Corée du Sud, l’Espagne, la Suède, la Turquie, le Royaume-Uni, le Portugal, le Panama, les Pays Bas, l’Allemagne, l’Italie, le Qatar, la Norvège, le Sri Lanka, les Pays Bas, les Émirats Arabes Unis et le Danemark. Parmi les institutions internationales représentées, l’on retrouve la COI, l’Union européenne, l’Eastern African Community, Interpol, l’OTAN, le United Nations Department for Political Affairs, la Combined Military Forces, l’Intergovernmental Authority for Development, la UN Assistance Mission in Somalia, le Oil Companies International Marine Forum, le Somalia and Eritrea Monitoring Group, la Copenhagen University, la Coventry University et l’ International Maritime Organisation.  Le GCPCS est une structure onusienne qui a été instituée en 2018 suivant la résolution 1851 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Il s’agit d’un mécanisme de dialogue, d’échanges et de coordination entre les Etats, organisations régionales et internationales et organisations non-gouvernementales engagées dans le combat contre la piraterie aux large des côtes somaliennes. Au terme de cette 21e session plénière, le Groupe de contact est devenu une instance permanente. Cette nouvelle disposition lui permettra d’accentuer son engagement pour assurer une plus grande sûreté des mers dans la zone.  Le ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, a exposé sa vision du devenir du GCPCS et a proposé que les parties prenantes s’engagent dans une réflexion pour élargir le mandat du Groupe de contact et y inclure d’autres formes de crimes qui sont directement liées à la piraterie. Il y a consensus pour que l’élargissement de la mission du Groupe de contact soit débattu à la prochaine session plénière. Le ministre des Affaires étrangères a fait de la sécurité maritime une considération primordiale du développement durable des pays de la région. Le GCPCS a pris note des retombées de la conférence sur la sécurité maritime organisée à Maurice en avril 2018 par la République de Maurice conjointement avec la COI et avec le soutien de l’Union européenne. 
Dans un communiqué émis à l’issue de la session plénière, le GCPCS exprime sa satisfaction quant au renforcement de l’architecture sécuritaire dans la zone ouest de l’Océan indien avec, notamment, l'opérationnalisation du Centre Régional de Fusion de l’Information Maritime basé à Madagascar et du Centre régional de coordination des opérations aux Seychelles.
La 21e session plénière du GCPCS a, par ailleurs, reconnu la volonté du ministre des Affaires étrangères de bâtir sur les acquis et les réalisations du GCPCS pour renforcer la collaboration des parties prenantes en vue de réduire les risques de la piraterie dans la région. La session plénière a ainsi exprimé son soutien au thème porté par la présidence, soit « Leaving a long-lasting legacy for the region ».