Le G20 réuni en sommet en pleine crise économique mondiale

 |  Posted by Christelle Lebrasse  |  0

Les dirigeants du G20 et leurs partenaires sont réunis ce 15 novembre pour un sommet au chevet d’une économie mondiale en crise, à Bali, en Indonésie, qui préside cette année le G20. Bien que la guerre en Ukraine ne soit pas officiellement à l’agenda de ce sommet, elle sera indéniablement au cœur des débats.

Il faut savoir que le G20 est avant tout un forum de coopération économique qui regroupe les pays riches et les grandes économies émergentes, soit deux tiers de la population mondiale. Des pays qui pèsent à eux seuls 80% de la richesse produite dans le monde et représente 75% du commerce international. Le G20 n’a pas vocation à gérer les questions de paix et de sécurité, c’est le rôle d’une organisation comme l’ONU, mais plutôt à répondre aux crises économiques, or cette année elles sont la conséquence directe de la guerre en Ukraine.

La situation est d’autant plus complexe que la Russie, membre du G20, est l’agresseur. La Russie qui est donc largement responsable de l’état dans lequel se trouve l’économie mondiale au chevet de laquelle le G20 se réunit ces 15 et 16 novembre.  

Le monde n’a pas eu le temps de se remettre de la pandémie qu’il est de nouveau menacé d’une récession économique. Et la première des préoccupations du G20 de Bali , c’est l’insécurité alimentaire qui frappe durement les pays du Sud, plus vulnérables aux problèmes d’approvisionnements en céréales. Rappelons que la Russie et l’Ukraine comptent parmi les premiers producteurs au monde d’orge, de maïs et de tournesol pour ne prendre que quelques exemples, et la guerre déclenchée le 24 février dernier par Vladimir Poutine a complétement déstabilisé ces marchés, renchérissant considérablement les cours de ces matières premières agricoles. Ce qui a alimenté une inflation qui n’épargne désormais aucun pays.

Pour répondre à cette crise alimentaire, un accord a été signé sous l’égide des Nations unies pour permettre à l’Ukraine d’exporter ses céréales, mais il est aujourd’hui menacé par Moscou qui refuse de le reconduire au-delà du 19 novembre, c’est-à-dire d’ici la fin de la semaine.