Au moins une personne est morte, samedi, après que le plus grand hôpital des quartiers rebelles d'Alep, en Syrie, a été bombardé. L’établissement avait déjà essuyé une attaque, mercredi, au cours de laquelle au moins deux patients avaient été tués.
Le plus grand hôpital des quartiers rebelles d'Alep, en Syrie, déjà bombardé mercredi, a été la cible d'au moins deux barils d'explosifs, samedi 1er octobre, a indiqué la Syrian American Medical Society (SAMS).
"Deux barils d'explosifs ont frappé l'hôpital M10 et il y a des informations sur l'utilisation d'une bombe à fragmentation", a déclaré Adham Sahloul, de la SAMS, l'ONG basée aux États-Unis, qui gère cet hôpital du nord de la Syrie.
Depuis 2013, des ONG et militants accusent le régime de Bachar al-Assad de larguer des barils d'explosifs sur les secteurs rebelles d'Alep, faisant des milliers de victimes.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé le bombardement sur le principal établissement hospitalier de la partie rebelle d'Alep et précisé qu'une personne avait été tuée, sans pouvoir dire s'il s'agissait d'un patient ou d'un membre du personnel médical.
L'hôpital M10 avait déjà été visé mercredi par des bombardements, ainsi qu'un autre établissement hospitalier d'Alep.
Selon Médecins sans frontières (MSF), au moins deux patients avaient été tués dans ces attaques, que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait qualifiées de "crimes de guerre".
Les deux hôpitaux avaient été contraints de suspendre leurs activités et seuls six établissements sont encore en activité dans les quartiers est d'Alep, contrôlés par les rebelles, selon la SAMS.
Dans un communiqué, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a jugé "particulièrement inqualifiable" "le ciblage systématique des structures et des personnels de santé" à Alep.
Ces bombardements interviennent en pleine offensive des troupes loyales au régime de Bachar al-Assad, qui cherche à reprendre la totalité d'Alep, deuxième ville du pays divisée depuis 2012 et devenue le principal front de la guerre en Syrie.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Syrie est le pays le plus dangereux pour les personnels soignants avec 135 attaques contre des centres médicaux en 2015.