Le président Erdogan favorable à la peine de mort « si le peuple le veut »

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A Yenikapi, dimanche 7 août, le littoral de la mer de Marmara n’était plus qu’une bande rouge, constituée d’une nuée de drapeaux turcs brandis par les manifestants, plus d’un million sont  venus participer, à l’appel du président Recep Tayyip Erdogan, au « rassemblement de la démocratie et des martyrs ». Deux leaders de l’opposition, Kemal Kilicdaroglu, le secrétaire général du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste, social-démocrate) et Devlet Bahceli, le chef du Parti de l’action nationaliste (MHP, ultra-nationaliste) s’étaient joints au mouvement. En revanche le parti pro kurde HDP, troisième force au Parlement, n’avait pas été invité.

Organisé trois semaines après la tentative de putsch, le rassemblement était perçu comme le point de départ d’une « nouvelle Turquie », plus unie, plus forte, comme l’a rappelé M. Kilicdaroglu, le chef de file des kémalistes, depuis la scène géante où trônaient, avec une symétrie parfaite, le portrait de Mustafa Kemal dit Atatürk, le fondateur de la République, et celui du président Erdogan. C’est surtout ce dernier qu’une large partie du public attendait, avec une impatience non contenue.