Les États-Unis frappent une base aérienne en Syrie.

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Les Etats Unis attaquent la Syrie

Signe d'une intensification soudaine de l'action des États-Unis en Syrie, après l'attaque présumée chimique de mardi, 59 missiles ont été tirés sur une base aérienne du gouvernorat d'Homs. Donald Trump affirme avoir agi dans «l'intérêt de la sécurité nationale». Donald Trump a déclenché jeudi des frappes contre la Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée au «dictateur Bachar el-Assad», le président américain exhortant les «nations civilisées» à faire cesser le carnage dans ce pays en guerre.

Ces frappes, première opération militaire des États-Unis contre le régime syrien, ont été menées avec «59 missiles» de croisière Tomahawk, a annoncé la Maison Blanche, précisant qu'elles avaient visé la base aérienne de Shayrat «associée au programme» d'armes chimiques de Damas et «directement liée» aux événements «horribles» de mardi. Ce jour-là, un raid imputé à l'armée syrienne contre la localité de Khan Cheikhoun dans le nord-ouest de la Syrie a fait au moins 86 morts, dont 27 enfants, et provoqué une indignation internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), quatre soldats syriens ont été tués dans ces frappes. «On a la confirmation de la mort de quatre militaires dont un général de brigade de l'armée de l'air. L'aéroport a été presque totalement détruit: le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés», a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Alors que le président américain menaçait depuis mercredi de passer à l'action pour cette attaque «odieuse», le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, lui aussi en Floride, a justifié cette intervention lorsque des pays «franchissent la ligne», accusant la Russie, alliée de la Syrie, d'avoir manqué à ses responsabilités.

D'après le Pentagone, Washington a prévenu Moscou à l'avance de ces frappes. Mais juste avant celles-ci, la Russie avait mis en garde les États-Unis. À l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU qui débattait depuis deux jours d'une résolution de condamnation de l'attaque, l'ambassadeur russe Vladimir Safronkov avait en effet averti des «conséquences négatives» en cas d'intervention militaire. Après les frappes, Moscou va demander la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, a indiqué le chef de la commission de défense de la Chambre haute du Parlement russe. «Ceci (l'attaque) pourrait être vu comme un acte d'agression des États-Unis contre un pays de l'Onu», a déclaré Victor Ozerov, selon l'agence RIA. Il a également estimé que ces frappes de missile risquent d'affaiblir les efforts menés pour combattre le terrorisme.