Jusqu'à 200 réfugiés sont morts jeudi 27 août et des dizaines d'autres sont portés disparus au large de la Libye après le naufrage de leur embarcation, a indiqué un responsable des garde-côtes libyens. Environ 400 personnes se trouvaient à bord du bateau.
Un grand nombre d'entre elles semblent avoir été prises au piège de la cale, selon un responsable des services de sécurité de Zouara, qui a requis l'anonymat. Il a ajouté que les gardes-côtes ont pu porter secours à environ 200 personnes, parmi lesquelles 147 ont été conduites à un centre de rétention pour migrants illégaux à Sabratha.
Les réfugiés qui se trouvaient à bord venaient d'Afrique subsaharienne, du Pakistan, de Syrie, du Maroc et du Bangladesh, a déclaré le responsable des services de sécurité.
Zouara, proche de la frontière tunisienne, est l'un des principaux points de départ de migrants de Libye vers l'Italie. Le responsable, lié au gouvernement non reconnu internationalement et basé à Tripoli, a indiqué que les «gardes-côtes poursuivaient leurs opérations de secours qui s'intensifieront (vendredi) matin».
«Nous travaillons avec des moyens très limités, la plupart des embarcations que nous utilisons sont des bateaux de pêche que nous empruntons à leurs propriétaires», a-t-il expliqué.
Sur les 1770 km de côtes libyennes, les départs de clandestins n'ont cessé de s'intensifier depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, qui a entraîné le chaos dans le pays. Minée par les violences, la Libye compte deux gouvernements rivaux, une situation qui facilite le travail des passeurs.
Le pays ne se situe qu'à un peu plus de 300 km de l'île italienne de Lampedusa que des centaines de migrants venus d'Afrique, de Syrie ou d'autres zones de conflit tentent chaque semaine d'atteindre.