Jeudi marque les deux ans de l’enlèvement des 276 lycéennes à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, par Boko Haram. Cet évènement tragique s’inscrit dans une série d’intimidations de la part des islamistes, en croisade contre l’éducation. Parmi ces jeunes filles, 57 ont réussi à s’échapper dans les heures qui ont suivi.
Dans un entretien accordé à France 24 en février 2015, l’une d’elles, "Saa", a parlé des menaces qu’elle et sa famille ont reçus après qu'elle se soit enfuie. "Les hommes de Boko Haram nous ont menacées, nous disant que si nous allions dans n’importe quelle école du Nigeria, ils nous retrouveraient et tueraient nos familles". Les hommes de Boko Haram ont envoyé une preuve de vie pour au moins 15 des jeunes filles toujours entre leurs mains.
Dans une vidéo qui aurait été enregistrée le 25 décembre et que CNN a pu récupérer, les adolescentes couvertes d'un hijab donnent leur nom. Les 15 adolescentes ont été formellement identifiées par les autorités. Empêcher les filles d’aller à l’école : c’est l’objectif que Boko Haram poursuit au Nigeria. Une croisade anti-éducation mise en lumière par le rapt massif des filles de Chibok. Et si l’évènement a été très largement médiatisé, ce n’est qu’une des nombreuses manifestations d’un problème généralisé qui ne cesse de s’aggraver .