Le cardinal mis en cause pour des faits de non-dénonciation d’agressions pédophiles commis dans son diocèse est entendu depuis 08h ce matin par la police. Il pourrait être mis en examen.
L'archevêque de Lyon est arrivé à pied, vers 08h, dans les locaux de la Brigade départementale de protection de la famille de Lyon. L'homme d'Eglise, entendu sous le régime de l'audition libre, devra répondre aux enquêteurs pour non-dénonciation de faits pédophiles qui se seraient produits dans son diocèse.
Le cas du prêtre Bernard Preynat au cœur de l’affaire
Le cas du prêtre Bernard Preynat, mis en examen en début d'année pour des agressions sexuelles présumées commises sur des jeunes scouts de 1986 et 1991, devrait notamment être évoqué. En plus de ne pas avoir été dénoncé à la police, le prêtre est resté à son poste, en contact d'enfants, jusqu'à fin août 2015. C'est le cas de cet homme qui avait notamment suscité l'indignation de victimes et de leurs proches qui avaient décidé de s’exprimer publiquement.
“Il n'a rien fait pour protéger les autres enfants”
Une victime présumée, un homme de 35 ans, avait notamment dénoncé la réaction du cardinal Barbarin après son dépôt de plainte, en 2009 : “le cardinal m'a dit qu'il était parfaitement au courant (…). Je suis choqué qu'il n'ait pas pris la mesure du problème et qu'il se soit abrité derrière la prescription pénale. Il n'a rien fait pour protéger les autres enfants, il l'a laissé en place, au même endroit. C'est facile d'être courageux avec les chrétiens d'Orient, mais faire le ménage dans sa propre boutique alors que l'on sait qu'il y a des brebis galeuses, il faut un autre genre de courage. Barbarin n'a pas voulu faire ce ménage, il a mis de la poussière sous le tapis pendant des années et maintenant, tout lui explose à la figure”, a déclaré le plaignant dans Le Figaro.
D’autres cas remontent à la surface
Suite à cette affaire, plusieurs autres cas avaient refait surface, toujours dans le diocèse de Lyon.