Protection des enfants : les Seychelles interdisent les châtiments corporels

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L'Assemblée nationale des Seychelles a adopté une loi interdisant les châtiments corporels contre les enfants. L’objectif étant de les protéger de la violence domestique. La loi a été approuvée à l'unanimité par toute la maison et entrera en vigueur lorsque le président des Seychelles, Danny Faure, l’aura approuvé. Les sanctions prévues par la loi modifiée comprennent une amende de 1 500 $ et deux ans d'emprisonnement, ou les deux.

Cet amendement du projet de loi sur le droit des enfants n'enlève pas le droit des parents de discipliner leurs enfants, affirme la ministre des Affaires familiales, Mitcy Larue. En vertu de la loi du pays sur les enfants, les parents peuvent discipliner leurs enfants en utilisant un châtiment responsable (réprimande verbale). Le Ministère des affaires familiales travaille avec d'autres partenaires locaux, notamment le Conseil national pour les enfants (NCC), pour éduquer les parents sur les autres formes de discipline.

La ministre a assuré à l'Assemblée nationale que cette mesure n'était pas prise pour satisfaire les partenaires internationaux ou régionaux, mais afin que tous les citoyens se voient préoccupés par les actes de violence dans le pays. La loi a été modifiée pour le mettre au même niveau que le code pénal du pays, qui interdit également toute forme de violence physique contre une autre personne.

Les Seychelles, un archipel de l'océan Indien occidental, avaient déjà interdit les châtiments corporels dans les écoles après la révision de la loi sur l'éducation en décembre 2017. Cependant, les châtiments corporels dans les ménages privés, les garderies et les foyers pour enfants n'étaient pas interdits.

Le directeur général de la NCC, Jean-Claude Matombe, a déclaré : « Nous proposons des alternatives telles que le conseil aux parents, la gestion de la colère et une meilleure relation entre les parents et leurs enfants. Nous conseillons une réprimande verbale sans utiliser de mauvais mots qui seront repris par les enfants et utilisés par eux plus tard ».

Selon les statistiques des Seychelles Social Services, 91 cas ont été signalés en 2015; 95 en 2016; 94 en 2017; 94 en 2018; et 112 en 2019.

Source : seychellesnewsagency