
Steven Woolfe, le grand favori pour succéder à Nigel Farage à la tête de l'Ukip, a été exclu du scrutin interne pour avoir soumis sa candidature en retard. Son élimination plonge le Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni dans une violente bataille pour son avenir. Un face-à-face sans merci va s'engager entre les fidèles de l'ancien régime Farage et ceux qui voudraient que la formation politique prenne une nouvelle direction.
Pour concourir à l'élection pour la présidence de l'Ukip, les aspirants potentiels devaient déposer leurs candidatures jusqu'à midi dimanche dernier. Steven Woolfe, député européen et porte-parole de l'Ukip sur les questions d'immigration a rendu son dossier 17 minutes après l'heure limite fixée. « Un retard est un retard. Il faut respecter les règles », a estimé la commission nationale exécutive du parti qui a donc décidé d'éliminer celui qui était jusqu'ici le grand favori pour remporter le scrutin.
Cette décision a provoqué une onde de choc au sein de la formation. Trois membres de la commission exécutive ont démissionné. Ils accusent l'organe interne de vouloir empêcher Steven Woolfe, de concourir alors qu'il a le soutien de la majorité des militants. Le principal pourvoyeur de fonds de l'Ukip, l'homme d'affaires Arron Banks, a même parlé d'un « putsch » et a mis en garde contre le risque d'une scission au sein du parti. Après l'élimination de Steven Woolfe, six personnes sont désormais en lice pour prendre la tête de l'Ukip. Selon les parieurs, Diane James, porte-parole pour les questions de politique intérieure, serait la mieux placée pour diriger le parti, orphelin de son chef charismatique qui avait annoncé sa démission quelques jours après le vote des Britanniques en faveur d'un retrait de leur pays de l'Union européenne, le 23 juin.







