Le président russe se dit prêt à faire un pas vers les Européens. Vladimir Poutine s'exprimait au Forum économique de Saint-Pétersbourg, au moment où l'Union européenne prolongeait officiellement ses sanctions décidées après l'annexion de la Crimée. D'autres sanctions liées à la situation dans le Donbass, devraient être prolongées la semaine prochaine.
Plus de deux ans après l'annexion de la Crimée par la Russie, le Conseil de l'UE a décidé vendredi 17 juin de prolonger d'un an les sanctions imposées qui interdisent notamment les investissements et importations vers l'Union de produits de la péninsule. En retour, la Russie avait elle aussi imposé un embargo sur les produits européens en août 2014. Et cela coûte cher à certaines filières.
L'agriculture européenne est en crise. Depuis près de deux ans, le lait, la viande et les fruits et légumes produits dans les pays de l'Union ne rentrent plus sur le marché russe. Un manque à gagner estimé à 200 millions d'euros pour la seule filière porcine française. Un milliard et demi d'euros pour les éleveurs laitiers européens.
En décrétant cet embargo, la Russie et la Crimée ont réorienté leurs importations.
Le beurre et le fromage biélorusse ont par exemple remplacé les aliments estampillés UE. Mais ces productions sont insuffisantes pour subvenir aux besoins. Et les prix à la consommation ont fortement augmenté en Russie.