Nicolas Sarkozy a été mis en examen mardi par un juge d'instruction pour financement illégal de sa présidentielle de 2012, dans l'enquête sur les fausses factures de Bygmalion et les comptes de sa campagne.
Cette mise en examen est un nouvel obstacle pour l'ancien chef de l'Etat sur le chemin de l'élection présidentielle de 2017, estime la presse mercredi.
L'ex-chef de l'Etat, qui ambitionne de disputer la primaire de son camp à l'automne pour revenir au pouvoir en 2017, a été entendu toute la journée par le juge financier Serge Tournaire, qui soupçonne que ses comptes de campagne ont été truqués pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses de 22,5 millions d'euros.
A l'issue de cette audition, il a "été mis en examen du chef de financement illégal de campagne électorale pour avoir, en qualité de candidat, dépassé le plafond légal de dépenses électorales", a annoncé le procureur de la République de Paris, François Molins, dans un communiqué.
Une "infraction formelle", s'est employé à relativiser son avocat Thierry Herzog, qui a fait part de sa "satisfaction" tout en annonçant des "contestations". "Aucun fait lié au dossier Bygmalion (n'est) reproché" à Nicolas Sarkozy, a-t-il soutenu.