De violents combats ont éclaté entre les forces du régime syrien et les rebelles samedi soir 22 octobre dans la ville d'Alep, peu après la fin d'une trêve décrétée par la Russie.
Dès la fin de la trêve, l’armée syrienne et ses alliés ont lancé des assauts contre le quartier de Salaheddine, un fief rebelle à l’est d’Alep, et la région de Bheidine, au nord-est. Les affrontements aux armes automatiques étaient accompagnés de duels d’artillerie et de raids de l’aviation contre plusieurs secteurs d’Alep-est.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les forces du régime ont massé d’importants renforts pour tenter une percée vers les quartiers est. Les rebelles ont, pour leur part, acheminé de nouvelles troupes au sud-ouest d’Alep, en prévision d’une offensive pour essayer de briser le siège imposé par l’armée gouvernementale aux fiefs rebelles.
L’arrêt des combats pendant trois jours à l’initiative de la Russie et de Damas a permis aux civils de s’approvisionner. Mais sur le plan humanitaire, la trêve était un échec total. Aucun civil n’est sorti des quartiers est, et aucun blessé n’a été évacué. Les huit corridors établis par la Russie pour permettre aux habitants et aux rebelles qui le souhaitent de quitter la ville sont restés déserts pendant trois jours. Les jihadistes, retranchés dans la partie est d’Alep, ont refusé l’offre russe, qui équivaut, selon eux, à une reddition pure et simple.