Les 3 héritiers de la famille Moorar ont été débouté en Cour Suprême. Dans un jugement rendu cet après-midi, la juge Rita Teelock a rejeté la demande d'injonction interlocutoire de cette famille pour empêcher les travaux de démolition d'une partie de leurs propriétés qui se trouvent sur le tracé du Metro Express à Résidence Barkly. Toutefois, l'ordre intérimaire émis le 1er septembre dernier a été étendu jusqu'au 5 octobre afin de permettre aux plaignants de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder une partie des bâtiments qui n'empiètent pas sur le tracé.
La demande d'injonction interlocutoire de Sharma, Atmanand et Vipin Moorar reposait sur 5 points en particulier...
Pour eux, la démolition d'une partie de leur propriété à Résidence Barkly était illégale du fait qu'aucune compensation n'a été proposée.
Cette démolition, selon eux, pouvait également fragiliser les autres parties du bâtiment et ainsi causer un sentiment d'insécurité.
Après avoir étudié les nombreux affidavits et écouté les arguments des deux parties, la juge Teelock souligne que le bail du terrain qu'occupe les Moorar a expiré en 2011 et aucune demande de renouvellement n'a été effectuée depuis cette date.
La juge note aussi qu'il y a eu des correspondances entre le ministère des terres et les plaignants. Et ces derniers étaient en possession d'un avis d’évacuation depuis le 20 juillet 2017. Ils étaient également au courant qu'une partie de leur propriété empiétait sur le tracé du Metro express.
Se basant sur ces points, la juge Rita Teelock a donc refuser de convertir l'ordre intérimaire en un ordre interlocutoire. Mais dans un esprit d'équité, la juge a prolongé l'ordre intérimaire jusqu'au 5 octobre 2017, ce qui permettra aux frères Moorar de prendre les mesures nécessaires pour sécuriser le reste de leur propriété.
Dans une conférence de presse, Me Kaviraj Bokhooree l'avoué de Sharma et Vipin Moorar a déclaré que ses clients comptent faire appel de cette décision. Il demande aux autorités d'accorder une compensation adéquate à la famille, faute de quoi l'homme de loi entamera une grève de la faim le 27 septembre prochain.
(Texte : Meeghan Ponnappa Naiken / Claudette Geoffroy Gadevadoo)