Trois jours après son élection surprise, le président élu américain Donald Trump a accéléré le rythme vendredi, modifiant et étoffant l'équipe chargée de mettre sur pied, d'ici au 20 janvier, sa nouvelle administration. Dans une première interview, il a affirmé qu'il pourrait simplement "amender" la loi d'assurance-maladie surnommée Obamacare, dont il avait promis l'abrogation durant sa campagne.
Trump a confié la direction de son équipe de transition à son vice-président élu Mike Pence, qui remplace le gouverneur du New Jersey Chris Christie. Ce dernier devient vice-président de cette équipe, aux côtés de plusieurs des soutiens indéfectibles de Donald Trump durant sa campagne, notamment l'ancien maire de New York Rudy Giuliani, l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, et un sénateur très dur contre l'immigration illégale, Jeff Sessions. Trois enfants adultes de Donald Trump - Ivanka, Donald Jr et Eric - y font leur entrée, ainsi que le mari d'Ivanka, Jared Kushner, et Steve Bannon, directeur général de la campagne Trump. Egalement dans la liste, le président du parti républicain Reince Priebus. Beaucoup sur cette liste sont membres de l'establishment si décrié par Donald Trump.
Le milliardaire républicain populiste a passé la journée enfermé dans la tour Trump à New York (nord-est), où il a ses bureaux et sa résidence, à travailler avec son équipe à la transition. Il s'est aussi entretenu vendredi par téléphone avec le président français François Hollande. Les deux hommes ont "évoqué les sujets communs sur lesquels ils sont convenus de travailler pour clarifier les positions: la lutte contre le terrorisme, l'Ukraine, la Syrie, l'Irak et l'accord de Paris" sur le climat (COP21), a précisé l'entourage du président français. Donald Trump, 70 ans, qui sera le plus vieux président à entrer à la Maison Blanche, doit prendre ses fonctions le 20 janvier. Lors d'un discours au cimetière national d'Arlington, près de Washington, pour la journée des anciens combattants, le président sortant Barack Obama a une fois encore insisté sur la nécessité d'unir le pays, sorti de l'élection profondément divisé par une campagne extrêmement violente.