Survivant du massacre perpétré dans la boite de nuit gay d'Orlando, aux États-Unis, il y a quatre jours, Angel Colon, grièvement blessé par plusieurs balles, a été sauvé in extremis par un policier. Il raconte la nuit de l'horreur.
"Il me tirait dessus (...) Mais je restais là, allongé, pour qu'il ne sache pas que j'étais vivant", a témoigné Angel Colon, mardi 14 juin. Le jeune homme a été touché à la jambe puis piétiné par la foule, avant d’être traîné, dans le verre et dans le sang, par un policier lors de la fusillade.
Quarante-neuf personnes ont été tuées au Pulse, haut lieu de la nuit gay, dans la nuit du 11 au 12 juin, par le terroriste Omar Mateen. Plus de 50 autres ont été blessées. Angel, 26 ans, fait partie de ceux-là. Il a hésité à témoigner mais il a estimé important que tout le monde "sache ce qui s’était passé dans cette communauté", lors de cette tuerie, la pire de l’Histoire des Etats-Unis. "On s'amusait simplement. On prenait juste un verre. C’était peu après 2 h. On se disait aurevoir. J'embrassais tout le monde. C'était une belle soirée. Pas de drame, juste des sourires, des rires, je discutais avec la fille à qui j'ai parlé en dernier et on a juste entendu un gros coup de fusil", raconte Angel Colon, la voix brisée par l'émotion, lors d’une conférence de presse, à l'hôpital d'Orlando.