Violences en Ethiopie: le gouvernement accuse l'Egypte

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L'Ethiopie a accusé des « ennemis extérieurs », d'être à l'origine des violences qui agitent le pays et ont conduit dimanche 9 octobre le gouvernement à déclarer l'état d'urgence pour six mois. Addis-Abeba vise en particulier l'Egypte. Des accusations extrêmement graves.

Les relations étaient déjà tendues entre l’Ethiopie et l’Egypte en raison du barrage de la Renaissance, le grand barrage éthiopien sur le Nil. Aujourd'hui, Addis-Abeba accuse l’Egypte d’être directement impliquée dans les violences en région oromo, et de soutenir les indépendantistes du Front de libération Oromo.

« Nous avons des preuves tangibles qu’il y a eu des formations et des financements entraînements depuis l’Egypte. Nous ne disons pas que c’est directement lié au gouvernement égyptien, mais nous savons avec certitude que le groupe terroriste OLF a reçu toutes sortes de soutiens de la part de l'Egypte. Avant leurs dirigeants étaient à Asmara, maintenant ils sont au Caire », affirme le porte-parole du gouvernement, Getachew Reda. « Toutes sortes d'instructions ont été données [aux groupes terroristes] afin de déstabiliser l'Ethiopie et nous empêcher de terminer la construction de barrage de la Renaissance », soutient-il.

Si l'état d'urgence est décrété, les mesures concrètes à prendre restent en revanche encore à être définies. « L'état d'urgence vise à réorganiser les forces de sécurité. Donc, oui, ça signifie un déploiement des militaires. Ça signifie de nouvelles mesures jugées nécessaires pour résoudre cette crise. Par exemple, le gouvernement peut considérer qu'il est nécessaire, dans certaines villes, d'imposer un cessez-le-feu. Ce sont ce genre de mesures qui seront mises en place », a expliqué ce lundi Getachew Reda, le porte-parole du gouvernement.

L'état d'urgence doit encore être approuvé par le Parlement à une majorité des deux tiers d'ici deux semaines.